La gouvernance mondiale
La géopolitique mondiale évolue rapidement. En partie du fait des crises systémiques, et parallèlement au pouvoir inébranlable des acteurs du secteur privé, de nouveaux pouvoirs sont en train d’émerger. Ces nouveaux pouvoirs comprennent le BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), des blocs politiques et économiques régionaux et des communautés comme l’Union Européenne, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le Mercosur, l’Union Africaine, et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), et de nouveaux regroupements comme le G20. En même temps, les réseaux transnationaux des organisations de la société civile, et des associations informelles de divers groupes ou mouvements sociaux se rassemblent de façon spectaculaire. En se servant de plus en plus d’outils tels que les réseaux sociaux, ils ont de l’influence sur les agendas de ces nouveaux pouvoirs et s’emploient à leur demander des comptes sur les revendications des femmes et des autres groupes ignorés. En même temps, les nations et les acteurs qui détiennent le pouvoir ont systématiquement affaibli le pouvoir des Nations Unies, en sapant ses capacités à faire respecter les droits humains et à influer sur les politiques économiques et les politiques de développement au niveau mondial. Les institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International ont perdu de leur crédibilité, mais continuent à préconiser des politiques centrés sur le marché et elles ont été revigorées par les fonds dégagés pour parer à la crise financière.
Quelles sont les incidences de ces changements géopolitiques sur la transformation de la façon dont est exercé le pouvoir économique au niveau mondial ? Que signifient-ils pour les agendas de l’avancement des droits des femmes, de l’égalité entre les sexes et de la justice ? De quelles façons les militantes pour les droits des femmes et les féministes participent-elles aux blocs et aux processus régionaux, notamment dans le cadre de la coopération Sud-Sud ? Et en quoi ces processus favorisent-ils, ou nuisent-ils, aux droits des femmes et à la justice ? Quel type de système mondial pourrait assurer une plus grande participation démocratique de tous les États, en particulier des plus pauvres, à l’entrée en vigueur et à la mise en œuvre de réformes, de règlementations et de normes internationales ? Comment les divers groupes de la société civile peuvent-ils effectivement participer aux décisions économiques au niveau mondial ? Quel devrait être le rôle joué par ONU-Femmes, et que représente ce nouvel organisme pour les mouvements de femmes et les mouvements féministes ?
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